Le confinement : « une séquestration légale » pour les femmes victimes de violences conjugales. La Seyne-sur-Mer reste plus que jamais engagée contre ces violences et rappelle qu’il n’est pas interdit de fuir en ce moment. On vous donne quelques conseils, le contact d’urgence absolue qui demeure le 17, et les contacts d’associations locales pour vous aider, ou aider des témoins de ces violences
De nouvelles mesures ont été mises en places pour aider les victimes :
- Un dispositif d’alerte dans les pharmacies. Elles seront le lien « discret » pour alerter les forces de l’ordre.
- Des points d’accompagnement dans les centres commerciaux pour accueillir les victimes de violences conjugales
- 1 million d’euros a été débloqué pour venir en aide aux association de terrain
- La plateforme « arrêtons les violences.gouv.fr » peut vous aider discrètement de chez vous. Vous serez mis en contact avec des policiers, avec des gendarmes formés qui prendront les signalements. Sachez que n’importe qui peut faire un signalement anonyme sur cette plateforme.
Et Bouchra Réano de poursuivre : « Je n’ose même pas imaginer la détresse de ces femmes, le détresse de ces enfants, témoins ou victimes de ces violences… Alors je nous appelle tous, collectivement, à être vigilants et à les aider. Ne fermons pas les oreilles sur ces horreurs. Aujourd’hui il s’agit « d’elle », demain il s’agira peut-être de « vous » ! La période est grave, et nous amène à réfléchir sur nos actes et sur le monde que nous voulons laisser à nos enfants. Donc encore plus aujourd’hui, soyons solidaires et ne refusons pas de tendre la main à celles et ceux qui souffrent… «
Trois associations toujours sur le terrain :
– L’association Vivre en famille, l’AVEF assure de son côté que : « nous assurons une permanence téléphonique du lundi au vendredi de 9h à 17h au 07 66 53 56 83, c’est une écoute et un soutien psychologique par téléphone. Cette permanence est ouverte à tous. La première semaine nous avons eu peu d’appels mais cette semaine les appels sont plus nombreux. Parfois il suffit d’avoir une écoute bienveillante et cela suffit, mais pour d’autres situations cela implique, de maintenir un lien régulier.
Pour les nouvelles situations d’auteurs de violences conjugales, (NDLR : l’AVEF intervient sur les auteurs de violences en lien étroit avec la Justice), nous sommes en étroite collaboration avec le SPIP (service pénitentiaire d’insertion et de probation), ou l’association Avenir pour que chacun puisse être en contact régulier avec eux. Le confinement est difficile à vivre pour certaines personnes et familles et surtout lorsque leurs conditions de vie est précaire. Nous avons prévu lors de l’arrêt du confinement de mettre en place des espaces de paroles et de « débriefing car la situation actuelle, de stress, d’angoisse… va tous nous impacter ».


