« L’église ND de Bon Voyage » retrace l’histoire de la paroisse du centre-ville et de la réfection de ses vitraux après-guerre. Son auteur, Frédérique Duran, maître-verrier qui réalisa cette dernière en 1967, est revenue sur les lieux début octobre.
Une rosace entière. 16 vitraux figurés. Et 16 autres abstraits. La somme de travail est considérable. Jeudi 8 octobre dernier, à l’aube de sa centième année, la maître-verrier Frédérique Duran est revenue sur les lieux de sa réfection, accueillie par l’adjointe au patrimoine, Christelle Lachaud : « Emblématique de la ville, ce bâtiment est antérieur à 1905 [NDLR : date de la loi de séparation entre l’église et l’Etat]. Son entretien est donc dévolu à la municipalité », rappelle-t-elle.
Lorsqu’en 1967, le maire, Toussaint Merle, souhaite recréer les vitraux détruits par les bombardements de 1944, il fait appel à Frédérique Duran, aujourd’hui directrice du musée du verre et du vitrail à Gordes (Vaucluse) : « Maître-verrier, elle a réalisé, sans gabarit, ces vitraux en dalles de verre teinté d’une épaisseur de 2,5 cm », explique Béatrice Tisserand, chargée de collection à la Maison du patrimoine. En raison de cette épaisseur, chaque vitrail a été scellé au ciment résine, là où les vitraux traditionnels le sont au plomb.
On pouvait noter lors de cette visite, la présence du père Martino Signaroldi, curé de la paroisse, et de Marc Quiviger, président de l’OSCA (Office seynois de la culture et de l’archéologie).
Ouvrage disponible à la Maison du patrimoine, place Bourradet, ou à la paroise rue Jacques Laurent. 15 euros.
