Police municipale : au service de la tranquillité publique

Parce que le monde change et la Seyne avec, la Ville a présenté à la presse début novembre la méthode de travail de la Police municipale pour 2019.

Avec sa nouvelle “doctrine d’emploi”, la Police municipale a pour feuille de route de concilier médiation et prévention, mais aussi sanctions. Objectif : vivre mieux notre ville… « 18 mois de criminalité, on n’en est plus à de simples faits de délinquance, on est clairement passé d’un sentiment d’insécurité à un réel état d’insécurité », expliquait le maire devant les journalistes le 9 novembre 2018. Un constat qui a conduit l’équipe municipale à redéfinir une nouvelle “doctrine d’emploi”. Concrètement, il s’agit de mieux placer la Police municipale au coeur de ses missions, sans opposer la nécessaire médiation et la prévention aux missions de sanctions pour faire respecter les règles de vivre ensemble et combattre l’incivisme sous toutes ses formes. En charge de ce dossier, Claude Astore, adjoint à la sécurité et à la tranquillité publique, souligne : « La Police municipale est un service qui a la particularité d’intervenir sur l’ensemble du territoire communal, quotidiennement, 7 jours sur 7, de 6h à minuit l’hiver et jusqu’à 2h du matin l’été, donc un service public qui fonctionne entre 18 et 20h par jour selon la saison ». Des chiffres éloquents qui prêtent à réflexion. Il faut faire face à des exigences multiples, dont l’évolution de la délinquance et des incivilités, l’augmentation des trafics liés aux stupéfiants, les changements opérés par la menace terroriste… Il faut également entendre la demande citoyenne ; davantage de sécurité ; améliorer la relation agents de la PM/usagers mais aussi mieux doter la PM d’équipements performants ; il faut mettre l’accent sur la formation des agents et le renforcement des équipes… C’est en fonction de cette “feuille de route” que les missions et le cadre de travail des policiers municipaux, sont redéfinis et réajustés. « Le souhait du Maire est de sensibiliser la population aux incivilités. Il s’agit de faire comprendre le sens du “vivre ensemble”. Pour cela, nous avons prévu une campagne de communication en février qui ira dans ce sens, avec différentes phases », explique Sylvie Guérin. Après l’explication et la prévention, vers le mois de mai, les agents auront alors un rôle plus répressif, pour faire respecter la loi. Une “Brigade du cadre de vie”, nouvellement créée, sera chargée de créer une relation durable avec la population. Ainsi, médiateurs, agents de la brigade environnement, gardiens des parcs et ASVP (Agent de surveillance de la voie publique) circuleront à pied ou en bus, dans les lieux de vie et cette “visibilité” accentuée contribuera à rassurer, répondant en cela au souhait du Maire et de l’équipe municipale. Et pour mieux faire connaître et valoriser les missions de la PM, un calendrier 2019 spécial “Police municipale” a été réalisé et distribué lors de la présentation des voeux du maire à la population et au personnel.

Jean-Christophe Vila

LES OBJECTIFS
> Lutter contre le sentiment d’insécurité et maintenir la qualité de vie des espaces publics.
> Contribuer à la sécurité des manifestations publiques, culturelles, cultuelles, sportives, événementielles et protocolaires ainsi que les mariages.
> Assurer la sécurité des édifices communaux et du domaine public.
> Faire appliquer les arrêtés de police du maire.
> Contrôler le respect du code de la route et lutter contre la délinquance routière.

LA POLICE MUNICIPALE EN QUELQUES CHIFFRES
> 86 agents dont 64 acteurs de la tranquillité publique.
> 2 263 (en 2017) interventions à la demande des administrés.
> 148 (en 2017) interpellations

> 8 237 “mains courantes”
Les interventions communes avec la Police Nationale, dans le cadre de la convention de coordination, portent essentiellement sur les accidents de voie publique, incendies, fuites de gaz, différends familiaux, rixes, cambriolages, individus armés, assistance encombrants dans la cité et détention de stupéfiants.

Les caméras mode d’emploi
120 caméras de vidéoprotection : 55 positionnées sur la voie publique sécurisent les biens et les personnes, avec la possibilité de vidéoverbaliser les contrevenants. Les autres veillent sur les bâtiments communaux. Ces images en direct sont analysées par des opérateurs qui déclenchent une intervention si besoin. La nouvelle doctrine prévoit
également un principe de caméra piéton. Ce dispositif technologique (en attente du Décret d’application) équipera les agents avec plusieurs finalités : judiciaire et formative notamment. Contrairement au matériel fixe, il n’y a pas d’images en direct puisque elles sont enregistrées sur un disque dur pour être visionnées plus tard si besoin. 

Plus de moyens pour plus d’efficacité
– Le renforcement des effectifs sur le terrain. (8 recrutements supplémentaires sur 2018/2019)
– L’embauche de deux nouveaux médiateurs de tranquillité publique (conflits intra-familiaux ou de voisinage / médiation auprès des Sans Domicile Fixe ou encore soutien aux personnes vulnérables).
– Une vidéoprotection renforcée et un PC qui se professionnalise.
– Les écoles dotées cette année d’un bouton d’alerte relié à la Police Municipale pour optimiser le temps d’intervention en cas d’alerte.
– De nouveaux locaux plus visibles pour la brigade du cadre de vie.

– Des moyens matériels pour assurer la sécurité des agents sur le terrain (gilets pare-balles, armement modernisé, système de géolocalisation, caméras mobiles).
– Des moyens matériels pour optimiser l’efficacité : un logiciel de cartographie de la délinquance, un système de vidéoverbalisation.

– Un plan de lutte contre les incivilités qui sera prochainement présenté, viendra compléter l’action des agents sur le terrain : une campagne de sensibilisation aux incivilités, une campagne de répression, des installations municipales pour prévenir les incivilités (cendriers, poubelles, toilettes publiques, cani-sites…).  

– Le développement des missions de la cellule de rappel à l’ordre qui en plus de la lutte contre l’absentéisme scolaire, convoque désormais les auteurs d’incivilités, à travers une transaction avec le parquet, et peut infliger une amende ou un travail d’intérêt général.
– Une campagne de sensibilisation aux incivilités et aux sanctions pénales encourues dans les collèges du territoire par un agent du CLSPD ancien policier municipal.

Incivilités : nous sommes tous concernés !

Tout en modernisant et confortant le rôle de ses services de médiation et de sécurité, la Ville interpelle les Seynois, par voie d’affiches, sur le web… Objectif : faire avancer la cause du civisme, au quotidien. Une campagne d’information, d’explication, de persuasion est donc lancée. Tout comportement incivique est pointé du doigt : la poubelle ou l’encombrant mal déposés, le chien auquel on laisse faire ses besoins n’importe où, le mégot jeté, le crachat sur la voie publique, le bruit… Tout cela est affaire de respect de sa propre rue, de sa propre ville, de respect d’autrui et donc, de soi-même.

Patrick Ducheix : “L’incivisme n’est pas sans conséquences”

Au coeur de leur métier : la tranquillité publique. Les agents de la Police municipale, comme l’indique leur chef, Patrick Ducheix, ont des missions bien spécifiques. Tandis que la Police nationale et la Gendarmerie obéissent à un modèle unique sur l’ensemble du territoire, leur fonctionnement doit s’adapter au local. Nationalement, l’activité est bien entendu strictement encadrée par des textes réglementaires, et notamment un code de déontologie (décret 2003-735 du 1er août 2003). Leur « doctrine » d’emploi, qui vient d’être revisitée, modernisée, en adéquation avec la situation que vivent les Seynois au quotidien -et assortie de nouveaux moyens-, les conforte donc dans leurs missions. « Cela devient de plus en plus difficile au quotidien, les gens ont de plus en plus fréquemment du mal à dialoguer et certains sont dans un véritable déni des règles basiques du vivre ensemble » déplore Patrick Ducheix. Et d’insister : « Il faut savoir que les incivilités ont des conséquences très concrètes, au coût évident pour les communes. Valoriser le rôle de la Police municipale
est une très bonne chose et complète ce que l’on a pu mettre en place en 2014 et 2015. J’y suis extrêmement favorable. Rares sont les villes qui se sont lancées dans cette démarche qualitative ». Et si le dialogue et la prévention sont privilégiés, la répression et la sanction sont également replacées à leur juste mesure dans le dispositif.

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