Du lundi 29 mai au vendredi 2 juin 2017, à l’initiative de la Marine Nationale, se déroulait la 8ème édition de l’opération « Rade Propre ». Une dizaine d’épaves de bateaux ont été repêchées dans l’anse de Balaguier. Un grand nettoyage de printemps organisé dans le cadre de la semaine du développement durable.
Cela fait huit ans que la Marine Nationale apporte son aide à la collectivité en fournissant des plongeurs subaquatiques capables de procéder au levage d’épaves. Cette année encore, neuf épaves de bateaux ont été repêchées grâce à cette coopération. « L’opération Rade Propre a pour objectif de participer à la protection de l’environnement et à la sensibilisation de l’opinion publique à la valorisation et la sauvegarde du littoral Varois », rappelle Alain Pujol, responsable du bureau environnement de la Marine Nationale. « Chaque année, c’est la même scène », ajoute Raphaële Leguen, première adjointe, notamment en charge des relations avec la Marine Nationale. « Nos agents assermentés constatent la présence d’épaves. Ils envoient directement un rapport à la Direction Départementale des Territoires et de la Mer (DDTM), qui, après avoir identifié les propriétaires, délivre une autorisation de repêchage. »
Ensuite, huit plongeurs de la Marine Nationale (quatre du chasseurs de mine Lyre et quatre du groupe de plongeurs-démineurs) prennent le relais. « Ce nettoyage actif évite les accidents, dépollue la rade et la rend plus belle », indique Raphaële Leguen. Pour effectuer le gruttage et le transport des épaves dans le respect de l’environnement, La Seyne-sur-Mer a fait appel à l’entreprise ReborNH, spécialisée dans la déconstruction navale et le recyclage des bateaux de plaisance. Basé dans la Zone d’activités du Camp-Laurent, le site classé pour la protection de l’environnement accueille une cinquantaine d’épaves par an, de Martigues à Cannes.
« Il faut compter un peu près 1000 euros par bateau », précise Claude Astore, adjoint en charge de la sécurité et de la tranquillité publique. Et le temps que les propriétaires prennent en charge les frais, c’est bien souvent la commune qui est contrainte d’en supporter le financement. « L’idéal serait de pouvoir éviter en amont les échouages. Il faudrait inciter les propriétaires à mieux assurer leurs mouillages. », conclut le maire, Marc Vuillemot. Le prix d’une qualité environnementale à la hauteur de celle qu’on appelle « la plus belle rade d’Europe ».