Le 1er janvier 2020, la Maison des services publics est devenue un “Espace France Services” et Sophie Beauvallet en a pris la tête.
La Maison des services publics de La Seyne-sur-Mer fait partie, depuis le 1er janvier dernier, du réseau France Services décidé par le gouvernement afin de « faciliter l’accès des habitants aux services publics, en particulier dans les zones rurales et les quartiers prioritaires de la politique de la ville ». Ce qui est le cas de la structure seynoise, ouverte il y a 20 ans au cœur du quartier Berthe*, et donc en QPV. Celle-ci compte ainsi parmi les 460 premières Maisons des services publics labellisées dans l’Hexagone, mais elle se démarque en étant la plus importante de France en termes de volume d’usagers reçus : 68 635 personnes y ont été accueillies en 2018, 48 322 en 2019, la baisse de fréquentation s’expliquant par les actes de criminalité urbaine qui avaient conduit, en début d’année dernière, à sa fermeture provisoire. « Aujourd’hui, les usagers sont rassurés », souligne la nouvelle directrice de l’Espace France Services (EFS), Sophie Beauvallet (lire ci-après). Et le site a retrouvé son activité normale d’accompagnement des citoyens dans leurs démarches administratives.
Nombreux services de proximité
Sur un même lieu, les usagers ont en effet accès gratuitement à la Caf (Caisse d’allocations familiales), à la Carsat (Caisse d’assurance retraite), à la MSA (Mutuelle sociale agricole), à la Maison de justice et du droit, à la Préfecture (pour les demandes de cartes grises, permis de conduire, pièces d’identité). Et à présent, ils bénéficient d’un premier accueil au Trésor public, à Pôle-emploi, à La Poste et à la CPAM (Caisse primaire d’assurance maladie). Ces partenaires font en effet partie de l’offre obligatoire d’un l’EFS. Ce, quand bien même la Ville s’est employée à maintenir des services de proximité dans le quartier, telles ces deux dernières administrations. A ces prestations s’ajoutent toujours celles proposées par la douzaine d’associations et organismes installés sur la plateforme, dont deux nouveaux partenaires : La Seynoise des eaux (le lundi matin, sans rendez-vous) et l’association Ariane Méditerranée. Plus d’infos sur le site Internet : www.servicespublicslaseyne.fr.
*98, avenue Louis Pergaud
Tél. 04 94 10 93 50
Courriel : giplaseyne@hotmail.fr
Trois questions à…
La directrice de l’Espace France Services a pris la suite de Michèle Rignault-Laporte.
– Vous êtes à présent à la tête de la plus importante structure France Services du pays, comment abordez-vous cette mission ?
Sophie Beauvallet : Je suis en poste depuis 2010, d’abord employée à temps partiel avant de devenir responsable de l’accueil. Avec l’accord du conseil d’administration, l’ancienne directrice m’a formée pendant quatre ans afin que je lui succède. Je connais parfaitement la structure, les gens qui y travaillent, ainsi que les usagers. Je connais aussi les difficultés que l’on peut rencontrer dans ce type de structure et dans le quartier.
– Qu’est-ce qui change avec l’obtention de cette labellisation France Services ?
S.B. : Nous sommes désormais tenus de répondre au public pour neuf partenaires obligatoires (lire ci-dessus), même si cela reste du premier accueil. Les trois agents web (pour le point Caf) et la responsable de l’accueil ont donc suivi des formations avec ces neuf partenaires. La labellisation nous donne une charge de travail supplémentaire énorme. Notre structure est atypique, nous recevons 300 usagers par jour, mais nous avons les mêmes obligations et la même subvention de l’État (30 000 euros) que les espaces labellisés en milieu rural.
– Dans ces conditions, comment envisagez-vous la suite ?
S.B. : On va essayer de répondre aux nombreuses exigences. Le conseil d’administration a voté l’adhésion au réseau pour un an, nous ferons donc le point à la fin de l’année. J’ai une équipe formidable, professionnelle, investie… Humainement, ce n’est que du bonheur ! Nous travaillons aussi en lien avec les assistantes sociales, les intervenants de la Maison de justice et du droit… nous sommes dans une vraie dynamique. Et nous souhaitons accueillir encore plus de public, proposer plus d’ordinateurs en libre accès. Nous voulons également mettre en place des formations au numérique car les usagers ont besoin d’un accompagnement permanent.