Le club de rugby seynois a officialisé l’arrivée de Guillaume Capobianco, Philippe Sintes et Dominique Laboroi qui prendront la présidence au mois de juin.
On connaît donc les successeurs de Thierry Murie et Patrick Philibert à la tête de l’Union Sportive Seynoise. Il s’agit d’un trio inédit avec Guillaume Capobianco, Philippe Sintes et Dominique Laboroi, qui sera la première femme à occuper cette fonction dans l’histoire centenaire du plus ancien club de rugby varois. Un engagement souhaité par les actuels présidents qui laisseront les clés du camion lors de la prochaine assemblée générale au mois de juin, mais qui siégeront au comité directeur une année encore afin « de les accompagner pour que le passage de témoin se fasse le plus facilement et le plus intelligemment possible ». Si les contraintes administratives obligent une association à n’avoir qu’un seul président, en l’occurrence Guillaume Capobianco, tous ont répété à maintes reprises qu’ils dirigeraient à trois, chacun dans ses domaines de compétences. « Nous avons encore quatre mois pour définir précisément nos fonctions. Mais on s’inscrit dans la durée avec pour ambition d’assurer la continuité de tout le travail qui a été fourni par les présidents actuels, les dirigeants et tous les bénévoles ».
550 licenciés, 1,2 M de budget
S’ils n’ont aucune expérience de cette fonction dans une association aussi importante (550 licenciés, 1,2 million d’euros de budget) et qu’ils ne sont pas issus du monde du rugby, la présence de Thierry Murie et Patrick Philibert sera précieuse « pour nous apprendre le métier même si nos expériences de chef d’entreprise vont forcément nous servir ». C’est d’ailleurs Thierry Murie qui définit les contours du prochain effectif de l’équipe senior. Il a déjà choisi Stéphane Aureille et Manu Boutet pour remplacer les entraîneurs actuels.

Guillaume Capobianco (42 ans)
Issu d’une famille seynoise depuis plusieurs générations, il est fondateur et directeur de la société Prépa Sud à Toulon qui aide à la préparation aux concours de la fonction publique, des avocats, de Sciences politiques ou de l’ENA. « J’étais extrêmement réservé lorsqu’on m’a proposé le poste, car compte-tenu de mon passé en politique, je ne voulais pas que cela pose le moindre problème. Mais je suis là car j’aime ma ville, j’aime l’USS et il faut préserver cette association qui est la tête d’affiche du sport seynois. Je suis convaincu que le club, sa structure, les hommes qui y sont bénévolement depuis des années sont plus forts que nous. On donnera les orientations, on fixera les objectifs et j’espère donner suffisamment d’élan pour l’aider encore à grandir ».

Dominique Laboroi (65 ans)
Elle habite depuis 1962 à La Seyne où elle est commerçante à la Société des caves provençales Laboroi. « J’ai été surprise qu’on pense à moi pour ce rôle. Mais c’est aussi une manière de rendre hommage à mon mari malheureusement décédé et qui aimait profondément ce club. J’ai envie de m’investir à tous les niveaux et encore plus auprès de cette merveilleuse école de rugby, tout en appréhendant le vecteur social que peut avoir le rugby auprès des plus jeunes ».

Philippe Sintes (56 ans)
Jeune retraité après avoir vendu ses affaires dans l’ameublement, il habite La Seyne depuis une quinzaine d’années. « C’est une fierté de me retrouver ici mais cela induit de sacrées responsabilités. Le stade Marquet est l’endroit le plus agréable de la ville car il rapproche les gens et fait oublier les tracas du quotidien. Un de nos objectifs est de donner justement envie aux Seynois d’y venir ainsi qu’à Léry où évoluent les catégories de jeunes ».