Les sites défensifs dans la rade entre-deux-guerres

Mené conjointement par les forts Napoléon et Balaguier, cet événement aborde une thématique peu explorée jusqu’alors et rappelle l’intérêt stratégique de la rade qui compte 333 fortifications construites au cours des siècles.

Le cycle d’expositions sur le patrimoine défensif piloté par le fort Napoléon et le musée Balaguier débute au musée avec “1918-1939, le système défensif de la rade de Toulon”. Cette exposition aborde, à partir de documents d’archives inédits conservés au Service historique de la défense, l’histoire des batteries de côte de l’ouest du Var. Ce système défensif reposait sur une artillerie navale imposante basée sur la presqu’île de Cépet, alors territoire de la commune de La Seyne (Saint-Mandrier devient une commune le 24 avril 1950) et des batteries auxiliaires situées entre Hyères (batterie des Mèdes à Porquerolles) et Sanary (la Cride). Le visiteur pourra également découvrir le rôle majeur joué par les Chantiers navals de La Seyne dans la défense nationale des années 1930. Au fort Napoléon, l’événement se poursuit avec les « 10e Vagabondages photographiques, regards patrimoniaux » dans un volet contemporain. Ainsi, 34 photographies de Michel Einsenlohr illustrent le thème de la ligne de défense, quel que soit le territoire, des clichés réalisés dans le cadre d’une commande de la Direction régionale des affaires culturelles (D.R.A.C). Réalisée et prêtée par Jean-Marie Garraud, une maquette du cuirassé Richelieu (1935 – 1968), mis en service en novembre 1943, est également présentée. Avec sa vitesse supérieure à 30 noeuds, son armement imposant et sa protection remarquable, ce bâtiment était à son époque le fer de lance des flottes de combat. Il est exposé dans une des salles du fort Napoléon, entouré de photographies réalisées en interne pour l’occasion à Porquerolles (batterie des Mèdes) et dans l’enceinte militaire de Saint-Mandrier.

Jean-Christophe Vila

PLUS D’INFOS
Musée Balaguier, jusqu’au 30 août 2020
Fort Napoléon, du 4 octobre
au 16 novembre 2019 et du 14
janvier au 20 juin 2020

Arrivée d'un canon de 340, entrée nord du tunnel, 7 mai 1931. (ci-dessous) le tunnel aujourd'hui, enceinte militaire Saint-Mandrier (photo J.Ch.Vila)