Habitat dégradé : des aides pour réhabiliter

Dispositif d’aide à la rénovation des logements du centre ancien, l’OPAH-RU est réactivée pour un an. Il s’inscrira ensuite dans le nouveau programme national de rénovation urbaine (NPNRU).

Revitaliser le cœur de La Seyne, c’est la priorité de la municipalité. Or, souligne la conseillère municipale en charge du patrimoine, Florence Cyrulnik : « Un centre-ville, c’est de l’habitat, de l’animation et de la sécurité. L’un ne va pas sans l’autre. » Et en ce qui concerne la première condition, elle rappelle qu’il existe un dispositif, l’OPAH RU*, qui « sert à aider les habitants à rénover leur propre habitat ». De plus, poursuit l’élue, « ça permet d’agir sur la vacance et de créer du logement de qualité, social, en ville, à partir de logements dégradés ». Les opérations successives ont déjà permis de réhabiliter quelque 800 logements, mais tandis que la dernière convention, signée pour cinq ans entre la Ville, l’État, l’Agence nationale de l’habitat (Anah) et la Région est arrivée à échéance en fin d’année, des situations d’insalubrité perdurent. C’est pourquoi, en attendant la prochaine opération – qui constituera le volet habitat du NPNRU (lire ci-après) -, l’OPAH-RU 2012-2017 a été prolongée d’un an par avenant, sa mise en œuvre restant confiée à la société publique locale Sagep.

Propriétaires modestes

S’attaquer à l’habitat indigne tout en favorisant la mixité sociale nécessite de répondre à des situations bien identifiées. Les propriétaires vivant dans leur logement de plus de 15 ans peuvent ainsi bénéficier du dispositif sous conditions de ressources. « Les propriétaires occupants très modestes, souvent des personnes âgées, peuvent être aidés jusqu’à 100 % avec un accompagnement très pointu », précise Aurore Bonnal, animatrice de l’OPAH-RU. Les propriétaires bailleurs (y compris en copropriété) sont également incités à effectuer des travaux pour améliorer performance énergétique et accessibilité. Dans le même temps, indique Michèle Perrin, responsable du service Habitat et patrimoine architectural, « la Ville a mandaté le bureau d’études Urbanis, afin de faire un état des lieux du parc immobilier privé et formuler des propositions pour les cinq prochaines années » (étude menée en complémentarité avec celle de Citadia pour TPM). Les propriétaires sont ainsi consultés par le biais d’un questionnaire.

laurence.artaud@la-seyne.fr

*Opération programmée d’amélioration de l’habitat et de renouvellement urbain

Tous les renseignements auprès de la Maison de l’Habitat, 1 rue République. Tél. 04 94 06 90 01

Exemple de réhabilitation, rue Berny (avant)

Exemple de réhabilitation, rue Berny (après)

NPNRU : Le projet se dessine

Le centre-ville de La Seyne-sur-Mer fait bel et bien partie, comme celui de Toulon, des quatre territoires de la Métropole retenus pour y conduire un Nouveau programme national de rénovation urbaine (NPNRU). C’est TPM qui pilote le projet et la Région qui finance (non plus l’État comme pour le PRU de Berthe). Les centres-villes de La Seyne et de Toulon seront en outre « traités conjointement et en complémentarité », avec la vocation (à horizon 2030) de faire du premier « le pôle d’attractivité de la rive sud de la rade ». Cela en s’appuyant notamment sur « la croissance bleue » – en référence au moteur économique que représentent les entreprises tournées vers la mer. Les enjeux sont donc clairement identifiés à l’échelle de TPM, aussi s’agit-il à présent d’évaluer « la faisabilité et la pertinence » du projet, comme l’explique Fabrice Fiol, adjoint à la Direction du Pôle Cohésion et dynamique des territoires. Cette étude, confiée au bureau Citadia, a démarré cet automne pour se poursuivre jusqu’à début 2019. Une feuille de route sera alors établie. Deux axes forts sont d’ores et déjà déterminés. Le premier, qui touche à la mobilité et aux déplacements, passe par le désengorgement du port et l’arrivée du TCSP (Transport en commun en site propre). Quant au second, la nature en ville, il émane d’une volonté des habitants après que ces derniers aient été consultés (le seynois n°75). Et les citoyens continuent de participer à la réflexion.