Le gouvernement reconduit finalement les contrats d’accompagnement à l’emploi (CAE) dans les quartiers prioritaires de la politique de la Ville (QPV). Une manche remportée pour Marc Vuillemot… même si la partie n’est pas finie.
La mobilisation des maires contre le gel des emplois aidés n’aura pas été vaine, puisque comme le rapporte sur son blog Marc Vuillemot : « Une partie des services publics et associations de La Seyne devraient pouvoir souffler ! » Le premier magistrat revient sur la déclaration du ministre de la cohésion des territoires Jacques Mézard, le 6 octobre dernier, lors du lancement des « 40 ans de la politique de la Ville ».
« Le gouvernement a cédé et, finalement, les conventions relatives aux contrats d’accompagnement dans l’emploi (CAE) concernant les quartiers prioritaires urbains (QPV) échapperont à la décision de non-reconduction qui avait été annoncée », rapporte le maire de La Seyne-sur-Mer par ailleurs président de Ville et Banlieue. L’association nationale – qui avait tenu son séminaire à La Seyne en juillet dernier (photo) – ayant été, indique-t-il, « en première ligne pour plaider la cause de l’insertion dans l’emploi et des actions d’accompagnement conduites en faveur des habitants des quartiers urbains en difficulté » (lire ici).
Si Marc Vuillemot use du conditionnel pour relater ce recul du gouvernement, c’est qu’il considère que la vigilance reste de mise : « Il reste à s’assurer que ce sont bien tous ces contrats aidés des QPV qui vont être concernés par cette possibilité de renouvellement, ceux des associations qui agissent en direction des publics des quartiers prioritaires (Berthe et le centre-ville pour La Seyne), que leur siège y soit implanté ou non, et ceux des services publics, qu’ils soient locaux ou nationaux, en particulier l’Éducation nationale, la police, ou… les agences de Pôle Emploi elles-mêmes. »
Il ne s’agirait pas non plus, se méfie-t-il, de « reculer pour mieux sauter ». Autrement dit, « il faut obtenir un engagement dans la durée, et non sur un seul renouvellement ».
Or il est un « devoir » qui incombe aux maires, selon Marc Vuillemot : celui « de se mobiliser pour nos territoires sensibles ». Aussi soutiendront-ils le monde associatif, en l’occurrence « première victime » si les emplois aidés n’étaient pas reconduits (lire ici), « chaque fois qu’il y aura besoin ».