Le conseil municipal a adopté ce 24 octobre, l’appel lancé au Président de la République dans le cadre des États généraux de la politique de la Ville, par les maires et acteurs associatifs intervenant dans les quartiers prioritaires.
Deuxième motion soumise aux élus seynois mardi matin – après le vote quasi-unanime en faveur de mesures de soutien aux bailleurs publics, et de fait, contre la baisse des APL -, « l’appel solennel de Grigny » a été adopté presque dans les mêmes proportions.
L’appel de Grigny a été lancé dans la ville dont il porte le nom (Essonne) à l’occasion des États généraux de la politique de la Ville le 16 octobre dernier par des élus de toutes sensibilités, ainsi que des acteurs associatifs, sociaux et économiques, à l’occasion des États généraux qui s’y tenaient.
Le conseil municipal fait ainsi caisse de résonance à cette initiative portée par les associations Ville et Banlieue (dont le maire de La Seyne est président), Villes de France et Bleu Blanc Zèbre afin de réclamer au Président de la République, « des mesures d’urgences concrètes à mettre en œuvre avant le budget 2018 » et « un plan national de solidarité, établi dans un délai de trois mois » (l’Appel de Grigny dans son intégralité ici).
La redynamisation des dispositifs impérative
La requête, qui traduit le niveau de préoccupation des acteurs de terrain auprès des populations les plus fragiles, décline notamment dix propositions telles : « La suspension immédiate de la réduction des contrats aidés, leur maintien et leur renouvellement » ; « Le rétablissement immédiat des financements de la politique de la ville, réduits arbitrairement et unilatéralement en cours d’année pendant l’été. Ou le « Le lancement, avec l’aide du Parlement et de l’État, des territoires d’expérimentations de projets et de reconquête républicaine, avec un effort adapté concentré et évalué notamment de l’Éducation nationale, de la police, de l’emploi, de la culture et du sport », pour n’en citer que trois.
En soutenant cette démarche, l’assemblée communale seynoise considère ainsi comme une « nécessité » pour leurs concitoyens, et notamment pour ceux résidant dans les quartiers urbains prioritaires, « une redynamisation des dispositifs de la politique de la ville dotés de moyens significatifs et l’implication de l’ensemble des départements ministériels autour des enjeux républicains d’égalité et de fraternité envers les territoires pauvres et fragiles ».